Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 622 pages
Poids : 1080 g
Dimensions : 17cm X 24cm
EAN : 9782745308962
Victor Hugo, le temps de la contemplation
Quatrième de couverture
Le Temps de la contemplation n'est pas un livre sur Les Contemplations, mais l'étude d'une notion que Victor Hugo a choisie pour désigner ce qu'il y avait de plus personnel et de plus universel dans sa démarche poétique. En supprimant ainsi toute référence à la tradition des genres et aux considérations formelles, il donnait la première place à une relation au monde, dans laquelle la connaissance était indissociable de l'invention verbale.
Couvrant l'ensemble de la production poétique de Victor Hugo jusqu'en 1856 (date de publication des Contemplations), un premier volet, historique, privilégie quelques grands moments qui jalonnent les développements de la poésie contemplative, comme «La Pente de la rêverie», les poèmes virgiliens des années 1830, la découverte de Dürer et de Piranèse, le débat sur l'art et la nature, les grands nocturnes du Rhin, la redécouverte d'une ambition épique. Après 1846, la naissance d'une oeuvre graphique de caractère contemplatif, les relations de la satire poétique et de la caricature politique, l'échange singulier avec les «tables parlantes», sont autant de points forts dans l'émergence d'une arborescence poétique où Les Contemplations succèdent aux Châtiments et mêlent leurs rameaux à La Fin de Satan, à Dieu, à la future Légende des siècles, et même au Théâtre en liberté. De la première version des Misérables aux grandes fresques de l'exil, ces oeuvres majeures donnent à Victor Hugo sa véritable stature. La poésie, mouvement perpétuel, devient la force de contestation qui tend à détrôner la souveraineté du poème fermé.
Le deuxième volet de l'étude efface la temporalité. À l'histoire d'une trajectoire succède l'analyse d'un univers poétique fortement structuré, où le personnage du contemplateur se confronte à la profondeur, à la nuit, à la mort, horizon de l'acte poétique. Loin de ce qu'on a appelé le romantisme, le poète cherche à signifier, dans l'acte même d'écrire, la quête sans fin d'une certitude qui fuit devant le regard et devant les mots.