Vox temporis

Lire Vox Temporis, procure le sentiment de partager avec son auteur une propension à conquérir sur sa vie et sa pensée ; sinon de parvenir à donner une certaine matérialité de temps à un discours si urgent qu'il ne trouve jamais sa raison d'être pour n'appartenir qu'à soi.

Peu à peu, il nous oblige à nous attarder sur ses élans, courir ses pauses, fuir ses raccourcis et nous voyons enfin ce narrateur formel et carré comme une pile de draps de coton fraîchement repassés, ce pronom à l'impersonnelle féminité si redoutable qui la dit tout entière de retenue et de distance abandonner ses rigueurs et laisser parler.

Enfance, les enfants rôdeurs... Les travaux accomplis... Une sensualité inaltérée.
Barbara Bondarenko