Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 285 pages
Poids : 390 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782845865242
Voyage à la Martinique 1751-1756
contenant diverses observations sur la physique, l'histoire naturelle, l'agriculture, les moeurs et les usages de cette isle
Quatrième de couverture
Le Voyage à la Martinique fut présenté à l'Académie des Sciences en 1761. L'auteur est connu pour le rôle joué en 1763 en qualité d'intendant dans la tentative de colonisation blanche à Kourou, dont l'échec lui valut sept ans de prison et la perte de sa réputation et de ses biens. Né à la Martinique, il fit des études de droit à Bordeaux, puis s'initia aux disciplines scientifiques auprès d'Antoine de Jussieu et de Réaumur. L'auteur séjourna à la Martinique de 1751 à 1756, se consacrant à la fois à la gestion de son habitation et à des recherches approfondies sur l'histoire naturelle. Le Voyage présente la géographie de l'Ile et son agriculture, en proposant des améliorations, selon les principes des physiocrates. De longs passages sont consacrés aux groupes humains, les Blancs, les Caraïbes et les Noirs esclaves, ces derniers cotoyés journellement sur son habitation.
Il donne le déroulement des productions agricoles, au rythme des saisons; il énumère la flore et la faune qui existaient alors à la Martinique, sur lesquelles il avait accumulé des notes très détaillées. Elles subsistent partiellement dans trois manuscrits conservés au Muséum d'Histoire naturelle, mais les aléas de son existence ne lui permirent pas de les publier; l'un de ces recueils renferme des dessins soignés, exécutés pour Chanvalon, nous en reproduisons quelques-uns. Il étudie aussi l'utilisation du baromètre et de la boussole, et effectue de minutieuses observations météorologiques, auxquelles il consacre de longs développements, abrégés dans la présente édition.
Parmi les manuscrits du Muséum, Moments perdus, ou Sottisier, inédit, est un recueil de réflexions personnelles, parfois très critiques: impôts, punitions infligées aux esclaves, affranchissements, vie quotidienne sur les habitations, etc. Ces deux ouvrages nous montrent un homme «éclairé», désireux de contribuer au développement de la Martinique, suivant les nouvelles techniques agricoles, mais attaché à l'ordre social et au maintien de l'esclavage, considéré comme indispensable à l'économie coloniale.