Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 300 pages
Poids : 516 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782841873258
Wilhelm Furtwängler
la puissance et la gloire
Quatrième de couverture
Ses interprétations de Beethoven et de Bruckner, sa rencontre avec Menuhin dans les concertos de Brahms et Bartók, sa Walkyrie et son Tristan dominent toujours la discographie. Sa science de l'orchestre et son art de la direction, synthèse de pénétration, de puissance et de grâce, n'ont jamais été égalés. Près d'un demi-siècle après sa mort, en 1954, Wilhelm Furtwängler demeure une légende.
Cette légende, pourtant, faillit avoir sa part d'ombre. Car Furtwängler, s'il se montra toujours rebelle au IIIe Reich et indocile à sa politique culturelle, ne se résolut jamais à quitter sa terre natale. Voué au culte de Bach, Beethoven, Weber, Wagner ou Richard Strauss, il refusait d'abandonner le génie allemand aux nazis. Il fallut après la guerre la fidélité et l'amitié d'un Yehudi Menuhin, d'un Bruno Walter, pour laver de tout soupçon cet homme qui méprisait la politique et ne jurait que par la musique, comme il s'en explique ici dans un texte inédit intitulé «Je n'ai pas cédé».
La personnalité de Furtwängler n'était pour autant pas aussi univoque qu'on a pu le dire. S'il créa les Variations pour orchestre de Schönberg, il refusa l'atonalisme. En 1934, il démissionna avec fracas de la Philharmonie de Berlin, mais il continua de la diriger pendant vingt ans. Quant à ses propres compositions, elles paraissent hors du temps.
Indifférent aux modes, Furtwängler aura perpétué, jusqu'à l'âge d'or du disque, l'esprit même du romantisme allemand. Comment ne serait-on pas, aujourd'hui, fasciné par son anachronisme grandiose, son obstination, ses contradictions que Gérard Gefen replace ici dans leur époque ? Augmenté d'une discographie complète et commentée, ce livre, davantage qu'une simple biographie, retrace l'itinéraire spirituel, artistique et humain du chef d'orchestre le plus énigmatique de son époque.