Zoran Music, apprendre à regarder la mort comme un soleil

« Quand ils sont frappés par une dure épreuve, certains êtres sont à jamais brisés. D'autres, subissant la même épreuve, en sortent enrichis, plus conscients d'eux-mêmes, résolus à vivre pleinement, à mieux savourer la vie. Zoran Music était l'un de ces favorisés du sort. Les mois passés à Dachau l'ont sans doute lézardé, mais ils ne l'ont pas anéanti. Au retour du camp, la révolte, le désespoir, la rancoeur n'ont pas eu prise sur lui, au point qu'on peut lui appliquer ces mots de Plotin : " Meilleur on est, et plus on est bienveillant envers toutes choses et envers les hommes. " Les ressources grâce auxquelles il a pu n'être pas détruit, on les retrouve dans sa peinture sous forme de bonté, de quiétude, de plénière adhésion à la vie. »

« Sans Dachau, j'aurais fait de la simple illustration. Après Dachau, je devais aller au coeur des choses. »