Rayon Littérature française
Zyada : le livre du couchant

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 314 pages
Poids : 275 g
Dimensions : 12cm X 17cm
ISBN : 978-2-917486-52-8
EAN : 9782917486528

Zyada

le livre du couchant


Collection(s) | Les merles moqueurs
Paru le
Broché 314 pages

Quatrième de couverture

Zyada

Le livre du couchant

« Il n'avait alors comme bagage pour se lancer dans l'aventure que quatre langues : l'une l'arrimait à l'architecture souple, au souffle ample et aux horizons prometteurs de son alphabet, l'autre le suspendait éternellement à ses harfs ou bords ainsi qu'elle nommait les signes de sa splendide calligraphie, la troisième, plus souple, plus riante et plus accueillante, mélangeait allègrement les signes de toutes les autres mais souffrait, dégradée en sous-langue, du mépris de ce mélange même. Et la quatrième... la quatrième ? Ho ! Celle-là était chronologiquement première, mais se vivait en lui comme ravalée ou recroquevillée dans une réserve ou un semi-silence, et le captait de même dans une sorte de blancheur, retenant au loin l'énigme de ses tatouages ! Quatre idiomes et, à leur croisement, un vague sentiment de désoeuvrement et une énergie déliée et un brin déviante. »

Toute forme de salut est aussi promesse. Elle voue à établir ou rétablir la relation et mieux encore l'amitié entre celles et ceux qui se saluent. La relation comme l'amitié s'établissent entre les hommes et les femmes, mais aussi entre les hommes, les femmes et les pensées et la vie dans toutes ses formes, animées et inanimées. Une politique et une poétique de la présence.

Biographie

Abdellatif Chaouite est né à Marrakech, de parents amazighs de la vallée de l'Ourika. Comme souvent chez les « secondes générations » d'un exil rural, les langues de la ville et de l'école (fortes de leurs pouvoirs) semblent avoir « spectralisé » chez lui la langue de son ascendance. Sa propre migration ensuite, dans les années 1970, en France, n'a fait que redoubler cet écho, et l'interrogation qui allait avec : « dans quelle langue parler le silence de La langue ? »
Dans le texte qu'il propose, au lieu cependant de sombrer dans la nostalgie crépusculaire du nom de ce silence (le « Couchant »), cette question relance le défi d'une relation vivante entre les langues, leur entremêlement dans une « hospitalité » reconnaissante. Or, si cette « hospitalité » dont on sait combien elle pose souvent problème dans nos sociétés est l'objet central des études que propose la revue Écarts d'identités que l'écrivain dirige à Grenoble depuis 1992, elle est ici le prétexte de cette « fable », dans laquelle langue et désir dansent un ballet surprenant par lequel la relation, souvent approchée avec cette lourdeur nécessaire cependant à l'analyse, entre soudain dans la légèreté et la grâce.

Avis des lecteurs

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