Rencontre avec Stephen Loye pour "Le ventre de la montagne" en compagnie de Thomas Choury

Le ventre de la montagne relate la genèse et la réalisation du film éponyme consacré au crash de l'A320 de la Germanwings le 24 mars 2015.

"Tout en étant un livre éminemment personnel, porté par un artiste prolifique, il est aussi un ouvrage qui montre comment se pensent, se cherchent, se nouent, se dénouent et se renouent à nouveau, les formes de la recherche en art."

«Il y a 7 ans, un Airbus [...] low-coast a survolé ma maison et a percuté à pleine vitesse la montagne. Il emportera 150 passagers, sans aucun bruit. L'un d'eux s'en dégagera comme celui qui a volontairement percuté l'avion, un co-pilote avec un passé dépressif grave. Nous aurions pu nous replier dans la colline en attendant que le temps passe, mais Patrick et moi avons pendant 6 ans enquêté autour du site de ce crash et des mutations qui ont impacté par la suite, physiquement et imaginairement, ses habitants, transformations dont nous ne nous sommes jamais extraits. Les échos de la mort sont arrivés jusqu'à nos oreilles. Les peurs et les angoisses communes n'ont pas pris le dessus. Nous les avons ensemble transfigurées par nos centaines d'heures de discussions, de réflexion, de confidences, de rêveries, indispensables dans cette histoire marquée au fer rouge par la mort.
[…] Ce livre reprendra les lignes qui se sont brisées, effacées et tracées de cette catastrophe aérienne jusqu'à la naissance du film Le Ventre de la Montagne.»
Stephen Loye

l'auteur mène une activité centrée sur le cinéma et les problématiques qui découlent de ce medium. Issu des écoles d'art, il continue à pratiquer le dessin, la performance, la vidéo et l'installation. Il a réalisé plusieurs films et vidéos où la question politique / sociale est indissociable de celles du territoire et de sa saisie poétique. Il travaille souvent en binôme avec un anthropologue et des écrivain·e·s (Patrick Romieu, Nathalie Quintane et Théo Robine-Langlois)

Thomas Choury est critique, responsable Parisdoc au cinéma du réel-BPI