Rapatriement et Restitution : Présentation croisée avec Horizons d'attente et les Cahiers d'études africaines
Mardi 5 novembre, retrouvons-nous pour écouter débattre les autrices de Traces du dé/colonial au musée et de Retours de restitutions, autour des problématiques de rapatriement au regard des enjeux historico-politiques et épistémiques qu'elles comprennent. La rencontre aura lieu en présence des historiennes de l’art, anthropologues et autrice Marion Bertin, Damiana Otoiu, Felicity Bodenstein, Saskia Cousin et Anne Doquet.
Damiana Otoiu est anthropologue du droit et de la politique et senior lecturer à l'Université de Bucarest. Elle est invitée par Christelle Rabier (Centre Norbert Elias) du dans le cadre du Programme professeurs invités de l'EHESS.
Ses recherches se concentrent sur la manière dont les droits de propriété sont (re)définis et contestés dans des contextes postcoloniaux, ainsi que sur la "vie sociale et politique" des objets de musée et des collections d'anthropologie physique.
Marion Bertin est docteure en anthropologie de La Rochelle Université et diplômée de Troisième cycle de l'École du Louvre en histoire de l’art et muséologie. Elle est actuellement chercheuse post-doctorante au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains (CHS UMR 8058), grâce à un financement du LabEx DynamiTe. Son projet de recherche porte sur l'histoire de l'inventaire du Patrimoine kanak dispersé, de 1979 à nos jours. Elle est par ailleurs rédactrice pour la revue en ligne CASOAR et vice-présidente du Comité international pour la Muséologie (ICOFOM).
Félicity Bodenstein est maîtresse de conférence en Histoire de l’art contemporain et patrimoine, Sorbonne Université, et chercheuse rattachée au Centre André Chastel. En poste au musée du quai Branly, elle développe un intérêt certain pour la provenance des objets muséographiques et s'est spécialisé dans l’histoire de l’art et l’archéologie, alors poussée par la curiosité et le désir de « savoir comment les musées constituent leur fonds ».
Saskia Cousin est anthropologue, et professeure de sociologie à l’Université Paris-Nanterre. Après des études de sciences politiques, deux DEA de muséologie et d’anthropologie sociale, elle a réalisé sa thèse en anthropologie à l’EHESS. À la suite de cette thèse dédiée à l’analyse des enjeux politiques et identitaires du tourisme et soutenue en 2003, elle a travaillé plusieurs années sur la question du tourisme. En 2012, elle obtient une délégation à l’Institut Universitaire de France pour un projet de recherche sur la circulation des images, des récits et des savoirs de l’altérité dans un contexte touristique.
Anne Doquet est anthropologue, chargée de recherche à l’IRD et membre de l’Imaf. Son travail sur les incidences du discours anthropologique en Pays dogon a été publié en 1999 chez Karthala (Les masques dogon. Ethnologie savante et ethnologie autochtone). Elle a écrit plusieurs articles portant sur le tourisme et a coordonné trois numéros de revues sur ce sujet. Ses recherches se sont concentrées sur les mises en scène de l’authenticité au Mali et sur les recompositions identitaires liées au développement du tourisme, au processus de patrimonialisation et aux politiques culturelles. Elle s’intéresse également à la place des représentations de l’Occident dans les constructions identitaires du Mali contemporain, en particulier dans les rapports de genre.