Rencontre avec Antoine Mouton pour "HKZ : le livre du revenir"
Lors d'une résidence d'écriture à Saorge, Antoine Mouton rencontre la comédienne Hermine Karagheuz. Devenu son ami, il l'accompagne lorsqu'il comprend que, rongée par la maladie, elle va mourir. Il brosse le portrait d'une femme libre et passionnée entourée de compagnons fidèles. Il insère dans son texte celui qu'il a retrouvée dans les archives de son amie.
"Hermine Karagheuz est née en 1938 à Paris de parents orphelins suite au génocide arménien. Elle grandit à Issy-les-Moulineaux, et, avec la complicité de sa mère, parvient à rejoindre Saint-Germain-des-Prés à dix-huit ans sans mari ni travail.
Hermine Karagheuz
Apparaît pour la première fois au cinéma dans Le Désordre à vingt ans de Jacques Baratier, dans son propre rôle : vêtue d’une cape de soie noire, elle vend dans les cafés de la Rive gauche les poèmes qu’elle a écrits.
Joue au cinéma pour Jacques Rivette (Duelle, Out 1) et Jeanne Moreau (Lumière avec Roger Blin), au théâtre pour Patrice Chéreau (La Dispute, Les Paravents), Roger Blin, Laurent Terzieff, Marcel Bozonnet, Claude Confortès.
Est envoyée par L’Autre Journal en reportage au Jardin des Plantes, puis au Karabakh. Ses photographies sont exposées par Agnès B. à la galerie du Jour.
Signe en 1971 le « Manifeste des 343 », déclarant, avec 342 autres femmes, avoir eu recours à l’avortement, alors illégal en France.
Écrit et met en scène ses propres pièces (De quelle falaise dites-vous ? , La Lune avait l’épaisseur d’un cil), et les poètes qu’elle aime (René Daumal, Lydie Dattas, Bernard Manciet, Gérard de Nerval, Rainer Maria Rilke).
Le Karagöz est le nom du théâtre d’ombres turc. Il signifie aussi œil noir. Hermine Karagheuz a les yeux bleus."
D'après le site internet d'Ypsilon