Rencontre avec Isabel Del Real pour sa BD "Plouheran : À Vélo, de la Bretagne à l'Iran"
Le vendredi 28 juin, à partir de 20h, nous aurons le plaisir de recevoir à la librairie Isabel Del Real, avec qui nous discuterons de son voyage incroyable en vélo qu'elle raconte dans sa bande dessinée Plouheran : À Vélo, de la Bretagne à l'Iran.
(réservation conseillée)
Présentation par Isabel herself :
"15 000 kilomètres, seule à vélo à travers l'Europe et le Moyen-Orient, de Plouër à Téhéran... et je vous raconte ça en bande dessinée ! Vous rêvez de parcourir les routes de la soie sans quitter votre canapé ?
PLOUHERAN est fait pour vous. Ce livre est un grand récit d'aventures, une quête insatiable de l'Est avec un E majuscule, plein d'anecdotes désopilantes, plein de faits historiques impossibles à recaser en société...
Un livre pratique, grâce auquel vous verrez comment vous faire inviter à dîner chez des inconnus et comment vidanger des freins de vélo à l'huile d'olive.
Hiver 2021, en plein confinement, je quitte le petit village breton de Plouër-sur-Rance pour m'élancer vers Téhéran. Et oui, quand on vit complètement à l’ouest du Vieux Continent, peut-on imaginer plus exotique que ses confins orientaux ? Il fallait aller voir. Dans mes sacoches, j'avais emporté une vieille boîte d'aquarelles et quelques échantillons de papier, pour jouer les artistes nomades. En chemin, j'ai commencé à raconter dans des petites bandes dessinées humoristiques mon quotidien de jeune femme seule à vélo sur les routes d'Europe et du Moyen-Orient.
Ainsi est née l'idée du roman graphique PLOUHERAN, un livre de voyage, un roman d’apprentissage, et surtout, après de nombreuses rencontres insolites sur le chemin, une grande histoire d’amitiés.
Un beau matin, j'ai décidé que j'allais partir de chez moi, pour aller à Téhéran à vélo. Bien sûr, je l'ai crié sur tous les toits. "Mais tu n'as jamais roulé plus de 40 km à vélo, tu n'es pas sportive", et puis "Quand même, une fille toute seule !" - me disaient les gens sensés. Le jour, je leur riais au nez. La nuit, je me réveillais angoissée avec des sueurs froides et la boule au ventre. Comment allais-je affronter les nuits seule dans la forêt ? Pourtant, arrive un moment où la peur de rester l'emporte sur la peur de partir.
Les premières nuits seule en montagne, je tremblais, serrant dans mes poings mon opinel et ma bombe à poivre. Et puis, on s'habitue. Des bivouacs dans les forêts enneigées du Massif central, aux nuits dans les caravansérails abandonnés, en passant par les toits de Venise et les hauts cols du Caucase, le lecteur découvrira les coulisses de cette année nomade sur la route de la soie.
"Moi, si je devais résumer Plouër-Téhéran aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres. Des gens qui m’ont tendu un kebab, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seule dans ma tente".
Alors que je m'échappais de nos contrées confinées sur des routes désertées, reposant mon petit corps meurtri sur un sol dur et glacial, dans des forêts hantées d'échos terrifiants, j'oubliais d'imaginer l'essentiel : les autres. Les amis, c'est le sel de la vie, Ce sont des gens qui portent ma nourriture, mon eau, me prêtent leurs chaise de camping, me protègent des Kangals (fameux bergers d'Anatolie) la nuit dans le désert.
Au gré du trajet, des soirées jubilatoires sur les bords de l’Euphrate aux moments de doute isolée dans les montagnes, se dessine (!) aussi un roman d’apprentissage.
Pourquoi partir, si notre famille et nos amis nous manquent et qu’on ne sait même pas où on va ? Qu’est ce qui nous pousse à aller chaque jour chasser la ligne d'horizon, la prochaine forêt, le prochain col, la prochaine mer ? PLOUHERAN est aussi un livre qui parle de l'attrait de l'Est et de l'imaginaire des routes de la soie, un voyage sur les traces de personnages mythiques : Jason et ses Argonautes, Alexandre le Grand, Marco Polo, ou Ella Maillart"