Albert Brenez, colporteur biblique

Il n'existe pratiquement pas d'écrits sur l'enfance d'Albert Brenez. Sa fille Léa, ma mère, qui lui vouait une grande admiration, me disait qu'il était descendu travailler dans la mine dès l'âge de neuf ans. Il fut ensuite employé comme « souffleur de verre » dans une entreprise de fabrications de bouteilles.

Il semble qu'il ait adhéré très jeune à la réforme. Ma mère me disait qu'il avait voulu étudier la théologie, mais faute d'un niveau d'études suffisant, l'accès à la faculté de théologie protestante lui avait été refusé. Loin de se décourager, il se décida à parfaire ses connaissances et obtint, à l'âge de 33 ans son diplôme d'humanités complètes, suivi d'une licence en lettres et philosophie. Il décida alors de s'inscrire à la faculté libre, de théologie protestante de Paris, et en 1934, à l'âge de 51 ans, il y fut reçu bachelier avec sa thèse intitulée : La Réforme en Belgique au XVIe siècle.

Albert Brenez, son unique fils eut une destinée tragique. Emprisonné pour fait de résistance en 1943, il fut interné au camp de concentration du Struthof ou il décéda quelques mois plus tard.