Esthétique de l'effacement : essai sur l'art et l'effacement

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 349 pages
Poids : 500 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782747577861

Esthétique de l'effacement

essai sur l'art et l'effacement

de

chez L'Harmattan

Paru le | Broché 349 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

Effacer, c'est écarter, éloigner, estomper, dissiper, exclure, annuler, bref, faire disparaître : mais pour faire apparaître du nouveau. Pour nous affirmer nous procédons à des effacements qui nous conviennent et nous en affrontons d'autres qui nous repoussent et que nous devons conjurer ou écarter.

Telle est la démarche exemplaire de l'art qui, dans la cruauté nécessaire de son geste créateur, efface jusqu'à les détruire des apparences stériles, des figures hostiles et des mondes anciens : pour conquérir, pour signifier, pour transfigurer, bref, pour faire apparaître par-delà ce qui est insignifiant, usé ou néfaste, des mondes neufs.

L'art s'empare de tout ce qui efface, et mérite d'être effacé par le style et le souffle de l'artiste : les griffes du temps, le gouffre de l'ennui, la mélancolie, l'injustice, la douleur, l'existence désolée, les visages du désastre et de la laideur. L'art s'empare de toutes ces figures de la mort dont il fait un défi, son ressort et son levain ; et c'est pour transmuer toujours l'ombre en lumière.

L'art moderne s'est vite emparé des images de l'homme disloqué dans un monde déchiré. Si de grands artistes comme Rembrandt, Watteau, Goya, Géricault, Fitzgerald ont pu peindre ou décrire un effacement fléché vers la Mort, d'autres comme Delacroix, Cézanne, Matisse, Proust l'ont fait aussi en vue de révéler et d'affirmer la Vie.

Source de vie, l'art ne peut mourir : ineffaçables sont sa lumière et sa glorieuse pérennité qui font passer dans un temps porteur de mort des «parcelles d'éternité».

Biographie

Ancien élève de l'Ecole normale supérieure de St-Cloud, agrégé de philosophie, Michel Ribon a enseigné la philosophie à Aix-en-Provence, puis au Lycée français et à la Faculté française de Beyrouth. Ancien résistant et déporté, il a publié Le Passage à Niveau (P.U., 1972 et L'Harmattan, 2004), un récit-essai sur l'existence concentrationnaire comme expérience-limite. Il a également publié six essais philosophiques : L'Art et la Nature (Hatier, 1988), Archipel de la Laideur (Kimé, 1995), L'Art et l'Or du Temps (Kimé, 1997), Parcours initiatiques de la nature à l'art (Kimé, 1998), Esthétique de la Catastrophe (Kimé, 1999), A la Recherche du Temps vertical dans l'art (Kimé, 2002). En préparation : Ecouter la Musique : une sagesse du Bonheur.