Collection(s) : Educations et sociétés
Paru le 01/11/2003 | Broché 407 pages
Etudiants
Dans les pays subsahariens comme le Niger, l'économie nationale est souvent réduite à une économie de projets dont les retombées sont limitées à une infime partie de la population. Or celle-ci est pourtant demandeuse de biens de consommation courante qui sont pour la plupart importés d'Europe ou de pays limitrophes comme le Nigéria. La production locale existe pourtant et pourrait satisfaire en grande partie les besoins du pays, mais de nombreux blocages à la fois sociaux et techniques limitent une telle dynamique.
A travers une étude sur les différentes filières productives du Niger, nous essayons d'identifier les causes de ces blocages, que ce soient les problèmes de formation du personnel, de maintenance des machines-outils, ou d'organisation du travail au sein de l'atelier ou de l'entreprise.
Nous examinons par ailleurs les différents types de formation proposés par les établissements d'enseignement technique et professionnel. Afin de répondre aux besoins des entreprises au Niger et de favoriser l'essor de nouvelles entreprises dans le secteur de la production, l'enseignement technologique au secondaire et surtout au supérieur aurait non seulement besoin de se développer et de se diversifier, mais aussi de prendre davantage en considération le contexte socio-économique et climatique de l'Afrique subsaharienne.
Olivier Meunier, anthropologue de formation, membre du Laboratoire d'Anthropologie Historique, Politique et Technique (L.A.H.P.T.) et de la Société des Africanistes, est A.T.E.R. en sciences de l'éducation à l'Université Paris VIII (IUT de Tremblay-en-France). Il mène depuis 10 ans des recherches en Afrique subsaharienne, notamment sur l'Islam, le pays hawsa, les différentes formes d'enseignement, les politiques éducatives, les formations professionnelles et technologiques, la maintenance et l'organisation du travail dans les entreprises artisanales et industrielles.
