Collection(s) : Critiques littéraires
Paru le 03/05/2000 | Broché 255 pages
"Voici un livre de critique littéraire qui n'est pas fait de `commentaires autour de'. Renée Ventresque en soit louée ! Solidement installée dans la bibliothèque même de Saint-John Perse, nous la voyons, penchée par-dessus l'épaule du poète, suivre la main de celui-ci marquant ses lectures de son intérêt prédateur - mais, en même temps, sur un écran elle inscrit, ou un verset d'Anabase, ou quelques lignes d'Amers, ou quelque laisse de Vents. C'est que le critique ne s'est pas limité à une érudition de première qualité, certes, mais qui, telle quelle, serait restée vaine : tenant d'ailleurs compte aussi de la réalité vécue, surtout de la réalité toujours revécue de l'enfance antillaise, il montre bien qu'il s'agit d'apports vers le mythe vivant érigé par l'écriture. Renée Ventresque, si elle souligne énergiquement la dette, éclaire bien la `transfiguration' de ce que Alexis Leger lecteur a trouvé (ou retrouvé de son propre moi), elle découvre la distance féconde que parcourt la dette pour se métamorphoser dans l'écriture poétique. On voit ainsi comment une anthropologique nourricière a été mise au service d'une ontologie, antillaise en même temps que poétique, impérieuse et souveraine.
Le poète d'Amers pardonne certainement à Renée Ventresque son indiscrétion méthodologique."
Albert Henry
Renée Ventresque, née en 1948, est agrégée et docteur ès lettres. Actuellement maître de conférences à l'Université Paul Valéry de Montpellier, elle travaille sur des questions de poétique contemporaine.