Panégyrique de Jeanne d'Arc

L'orateur s'est proposé de montrer que les admirables actions de la Pucelle d'Orléans n'étaient point l'effet de sa propre vertu, mais que cette fille a été l'instrument de la volonté de Dieu. C'est donc à Dieu qu'est due toute la reconnaissance et toute la gloire de la France, et de la ville d'Orléans en particulier. Après l'avoir successivement comparée à Moïse et à saint Michel, après avoir gémi sur les insultes que firent les Anglais à sa vertu et déploré l'état d'isolement dans lequel la laissèrent ceux mêmes qui les premiers eussent dû se constituer ses défenseurs, l'orateur, dans un élan de patriotisme qui n'est pas sans valeur, fait des voeux pour la prospérité des armes du roi Louis dans la guerre qui vient d'éclater contre les « septentrionaux hérétiques », et supplie saint Michel et Jeanne d'Arc de protéger la France, dont ils sont les anges tutélaires