Rwanda, 6 avril 1994 : un attentat français ?

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 151 pages
Poids : 135 g
Dimensions : 11cm X 17cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84405-257-5
EAN : 9782844052575

Rwanda, 6 avril 1994

un attentat français ?

de

chez Aviso

Paru le | Broché 151 pages

Tout public

5.00 Indisponible

Quatrième de couverture

10 janvier 2012. Lenquête scientifique dirigée par le juge Trevidic sur l'attentat contre l'avion du président rwandais Habyarimana est catégorique : les missiles sont partis du camp de la Garde présidentielle. Avant ça, d'innombrables médias avaient pris pour argent comptant la thèse inverse, celle du juge Bruguière et du journaliste Pierre Péan, accusant le FPR d'avoir sciemment tué le président pour prendre le pouvoir, sans se soucier du risque de génocide qui s'en suivrait. Bien sûr, certains ont dit que la responsabilité éventuelle du FPR ne changeait rien à la planification de l'extermination des Tutsi. Mais Michel Sitbon fut, dès le départ, l'un des rares à écarter sans ambiguïté cette thèse et surtout a avoir mis en avant la piste française sur cet attentat.

« Je tirais ma conviction de deux sources : l'une, positive, Colette Braeckman, véritable journaliste, elle, grande journaliste pourrait-on dire, dont j'ai tressé des éloges innombrables pendant des années, qui travaillait au Soir de Bruxelles ; elle avait simplement rapporté, le 17 juin 1994, un témoignage qui lui était parvenu d'un chef de milice de Kigali qui désignait comme auteurs du tir deux soldats français, dont l'un nommément... Le témoignage était crédible, et le fait que l'année ne se donne pas la peine de fournir un alibi pour celui ainsi désigné dans un média aussi légitime que ce grand quotidien belge me semblait suffisant pour avoir au moins une forte présomption en faveur de cette hypothèse jusque-là impensable.

La deuxième pièce à conviction était un article de Stephen Smith, spécialiste du dossier à Libération, qui parut peu après, pour y répondre en quelque sorte ; là, c'était l'évidente mauvaise foi de sa démonstration qui, plus encore que la vraisemblable bonne foi des informations de Braeckman, m'a convaincu que les français avaient fait le coup ; pourquoi se fatiguer à monter des bobards aussi inconsistants - et non moins élaborés - si ce n'était parce qu'on avait quelque chose à cacher ?

Il n'en reste pas moins que même avec les conclusions de Trevidic, on n'en est toujours pas à l'incrimination directe de l'armée française, et de Mitterrand, que je propose depuis le début ; on reconnaît simplement maintenant que la thèse inverse était bidon, et que ce serait le « camp hutu ». Or si cela est évident depuis longtemps, il reste la. question de savoir si ce « camp hutu » n'aura pas bénéficié du soutien technique des français... »

Biographie

Michel Sitbon dirige les éditions L'Esprit frappeur et est l'auteur en 1998 d'Un génocide sur la conscience.