Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : IX-272 pages
Poids : 476 g
Dimensions : 15cm X 23cm
ISBN : 978-2-7351-1140-4
EAN : 9782735111404
Alimentation populaire et réforme sociale
les consommations ouvrières dans le second XIXe siècle
Quatrième de couverture
Alimentation populaire et réforme sociale
Comment appréhender les pratiques ordinaires d'alimentation des ménages ouvriers dans la seconde moitié du XIXe siècle ? Quelles sources nous permettent d'accéder aux repas quotidiens, aux courses ou aux préparations domestiques ? L'histoire sociale est traversée de nombreux débats sur la façon d'assurer aux classes laborieuses le bon marché et la qualité sanitaire des aliments. Orchestrés par un ensemble de réformateurs, ces débats trouvent une traduction concrète dans une série de dispositifs pratiques et réglementaires, tels que les cantines ou la taxe du pain. Ces contributions pratiques et savantes à la réforme de l'alimentation populaire forment autant de sources documentaires primaires disponibles pour l'interprétation, à condition d'adopter une posture de recherche critique. En restituant les contextes d'énonciation, l'auteur explicite le point de vue à partir duquel les enquêteurs sociaux observent, s'étonnent, jugent, concluent et recommandent ; elle appréhende les logiques d'action sous-jacentes à leurs projets réformateurs et les réponses ouvrières en termes d'usages. Articulant l'élaboration d'une question réformatrice sur l'alimentation à l'étude des pratiques alimentaires en milieu populaire, l'enquête nous mène ainsi à travers les cantines patronales, les boutiques sociétaires, les étals de boucheries, les marchés de « seconde bouche » ou les restaurants à prix fixe. Relisant les travaux d'enquêtes de Frédéric Le Play et de ses collaborateurs, elle propose une approche ethnographique des pratiques alimentaires, et aboutit à une typologie descriptive et compréhensive des familles ouvrières selon leur rapport à l'épargne, à la consommation et aux modes de vie. L'ouvrage montre notamment comment, en contraignant à prendre les repas de midi hors du domicile, la vie urbaine participe de la différenciation sociale des consommations alimentaires.